Demandez donc à votre pote le Dj: tenter de convertir un public borné à une musique d’avant garde est un exercice des plus périlleux.
C’est pourtant ce que réussit Greg Wilson, et à grande échelle, dans le Manchester punk des 80’s, lorsqu’il prit les commandes de l’Hacienda. Auparavant boite pour blancs becs courant après leur « non-futur », ce lieu voué à l’échec devint en quelques mois, grâce à Greg Wilson et quelques autres, le berceau de la dance européenne : il y popularisa la disco et l’electro new yorkais (Peach Boys, Afrika Bambaataa), dans des sets mêlant les classiques soul et ses propres versions, plus rythmées et cosmiques: des tubes de l’époque. Ses fameux « edits ». Dans les années qui suivirent à l’Hacienda,c’est l’histoire avec un grand H qui s’écrivit ensuite. Le club devint le repère des barges de la Factory mancunienne et leur fameux « baggy sound » (New Order, Happy Mondays etc), mais aussi de l’acid house américaine, et même de notre cher Laurent Garnier (qui y fit ses armes en tant que résident). Ce petit monde entraînant en son sillon excès et légendes…

Après avoir ainsi mis le feu aux poudres (…) de ce dancefloor préhistorique, Greg Wilson stoppa le djing, pour y revenir en 2002, sous la pression de générations plus jeunes, Pilooski et Todd Terje en tête, tous fans de ses fameux « edits ». Depuis, ses compilations Credit To The Edit sont devenues des sommités, et ses prestations live, à l’image de ce mix au début très pop et à la longue montée vers les stupres d’une disco des plus vaporeuse, des moments de plaisir intense. Prêts ?
Ecoutez, sur Last fm: « Second life »: set 90 mn d’écoute libre
JPDC
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