Dans le lit du Fauge, dont la source ne tarit jamais, prospère une algue rouge microscopique appelée « hildenbrandia rivularis », dont la présence ici relève du mystère. En effet, elle ne se développe ordinairement qu’en montagne, dans les torrents alpins, au contact d’une eau très pure.
Aussi, du mystère à la légende, le pas a été allègrement franchi. On raconte qu’une nuit d’orage, une horde de chevaliers serait venue demander asile au cloître. Il s’ensuivit une nuit d’effroie. Seule Blanche de Simiane y échappera, fuyant les avances pressantes d’un soupirant. Arrivée au petit pont franchissant le Fauge, elle l’aurait enjambé pour se jeter « dans la gorge où le torrent s’élance en grondant ». Et l’algue rouge dans tout cela?
C’est, rapporte-t-on, la représentation du sang de la pure nonne que le temps ne saurait effacer.
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